Jacqueline Faubert

Jacqueline Faubert est passionnée de peinture depuis l’âge le plus tendre. Le coup de foudre pour la peinture a eu lieu à l’adolescence ; la jeune Jacqueline s’intéressait à tout : les différents peintres, leur histoire, les mouvements artistiques, les techniques… Après avoir vécu un temps en métropole, elle vit aujourd’hui depuis déjà un certain nombre d’années en Guyane, sa terre natale, dans la ville de Cayenne. Et, à l’âge de 59 ans, après une carrière dans l’enseignement dont trois ans en tant que directrice d’école, elle est revenue à ses premières amours, la peinture…

Peintre autodidacte, Jacqueline Faubert a suivi de multiples stages et formations dans des ateliers d’artistes professionnels à Avignon, Marseille, Paris mais aussi en Guyane, ainsi que des cours particuliers. Elle a ainsi touché à tout, s’est formée à de nombreuses techniques comme le dessin, l’huile, l’acrylique, ou encore le fusain, le pastel et l’aquarelle, a perfectionné son art.

Parmi les artistes qui l’inspirent, nous pouvons nommer Nicolas de Staël, Paul Cézanne, Claude Monet, ou bien Willem de Kooning. En contemplation devant leurs œuvres, elle aime à approfondir l’émotion qu’ils ont voulu transmettre dans tel ou tel tableau. L’expressionnisme abstrait est sa source d’inspiration profonde, et c’est à ce mouvement qu’elle se sent appartenir. Séduite par le bleu, c’est une couleur qu’elle utilise avec délectation dans ses tableaux, qu’il s’agisse de cobalt, d’outremer… Au gré de ses envies, d’autres teintes viennent rejoindre sa palette de prédilection : le blanc, le jaune, l’émeraude…

Depuis quelques années, Jacqueline Faubert réalise essentiellement des peintures abstraites et intuitives ; c’est ce qu’elle nomme la « peinture automatique », à l’instar de ces écrivains qui pratiquent l’écriture automatique. Le processus créatif naît de l’instant et de son environnement. Dans sa bulle, son univers, Jacqueline se met à peindre, seulement connectée à ses émotions et ses ressentis de l’instant. L’instinct, l’authenticité et la liberté guident son pinceau sur la toile, sur laquelle s’expriment peu à peu sa sensibilité et sa joie de peindre. Apparaissent alors, au gré des formes et des couleurs, une œuvre colorée et intrigante que chacun pourra interpréter à sa manière. Elle-même est toujours surprise par le résultat, qu’elle admire, ébahie, tel un enfant devant quelque spectacle magique.

Jacqueline a l’habitude de travailler sur des petits et moyens formats, sur papier ou sur toile. Les outils changent : le pinceau, la spatule, ses doigts… tout comme les matériaux utilisés : le fusain, le pastel, l’acrylique… qu’elle associe dans une même œuvre. Contemplative devant les magnifiques paysages de Guyane, c’est souvent là qu’elle puise son inspiration première : elle les représente à sa façon toute particulière sur la toile ou le papier, puis y ajoute des textures, des formes, des couleurs qui sont le fruit de son imagination. Cela donne des tableaux pleins de fraîcheur et d’inventivité.

La popularité de l’artiste autodidacte ne cesse de grimper, en témoignent ses nombreuses expositions en Guyane entre 2014 et 2019. Récemment, quelques-unes de ses créations sont venues orner les bureaux d’une entreprise, tandis que d’autres embellissent les maisons de certains particuliers. En novembre 2020, plus du tiers de ses œuvres ont été achetées lors d’une exposition dans une galerie en Guyane. Pour Jacqueline Faubert, le succès ne fait donc que commencer…