Megumi Matsukawa

Mes racines sont la nature. Les arbres et les fleurs, le ciel et les nuages, la mer et les étoiles sont mes sources d’inspiration.

C’est un chagrin d’amour qui lui a transpercé le cœur qui est à l’origine de sa naissance artistique. Tel un phénix qui renaît de ses cendres, Megumi Matsukawa revient d’une période sombre sur laquelle elle dépose désormais des couleurs. Ses couleurs. Née en 1990 au Japon, dans la ville de Kanagawa, cette jeune femme souriante, qui peut sembler fragile, est en réalité une femme qui a su prendre son destin en main et opérer un changement radical dans sa vie. Ce sont ses proches qui lui ont proposé de prendre une activité pour se changer les idées.

Elle s’est alors rendue sur un site web, destiné aux débutants en peinture à l’encre à l’alcool, sur les recommandations d’une collègue. Les nuances de l’encre à l’alcool étaient quasi semblables aux dessins d’ongles qu’elle affectionnait à l’époque. Après s’être équipée du matériel nécessaire, Megumi a montré ses premières œuvres à ses proches et les a publiées sur des réseaux sociaux.

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C’est alors qu’elle a commencé à avoir des occasions d’exposer. Désormais heureuse et bien entourée par les personnes qui lui sont chères et qui l’encouragent, Megumi a fait sa première exposition intitulée « Mawari », ce qui signifie « Détour » ou « Contours » en japonais. Lors d’une exposition solo à Tokyo, la galerie qui la recevait lui a demandé une œuvre de grande taille (1,3 m de long et 2,7 m de large). Elle n’a eu qu’une quinzaine de jours pour tout préparer : papier, peinture, sujet… Le défi a été relevé et cela lui a permis de s’affirmer encore davantage en tant qu’artiste. La fraîcheur, les couleurs, les sujets, tout semble respirer une joie et une sérénité retrouvées. Désormais apaisée et confiante, Megumi explique : « Je dessine avec des objets naturels comme sujets, tels que les plantes, les arbres et l’univers. J’exprime ainsi dans mes œuvres l’espoir de vivre et le fait que je suis en vie dans ce monde. »

Son art oscille entre l’abstrait et le figuratif. Encre, gouache, huile, acrylique, estampe, collage, sont souvent associés dans ses œuvres et s’harmonisent entre eux pour former des créations subtiles et apaisantes. « Lorsque je dépose une goutte d’encre sur le papier, les couleurs s’étalent, et lorsque le vent souffle dessus, la façon dont les couleurs s’étalent change. J’ai trouvé le flux et le mouvement de ces couleurs intéressants. (…) J’ai ressenti un sentiment d’affirmation de soi parce que je pouvais exprimer des sentiments et des sensations que je ne pouvais pas verbaliser (…) ». Mais c’est avant tout la nature qui reste sa principale source d’inspiration, cette nature impossible à contrôler, qui « nous accepte tels que nous sommes ». Megumi explique vouloir également s’essayer à la culture japonaise à cause de son caractère unique. Elle espère diffuser l’attrait de cette culture dans le monde entier par le biais de l’art et, notamment, grâce aux nombreuses expositions auxquelles elle a participé et à toutes celles à venir.